Astrid Busch / Ce n’est pas un désert, ni une forêt

Invitée en résidence cet été par La Forme, l’artiste allemande Astrid Busch a présenter une œuvre conçue pour le lieu à partir de son expérience de ce séjour au Havre. Investigation et intervention sont les deux notions qui pourraient résumer la démarche artistique d’Astrid Busch: les motifs et les matériaux collectés lors de sa résidence ont servi de base à un travail de photographies, manipulées numériquement qui ont été à leur tour projetées, imprimées en grand format, transposées en volume pour s’inscrire dans l’architecture de l’espace d’exposition.

Édition de deux multiples

Pour Astrid Busch son vocabulaire plastique s’apparente à un collage de formes, d’images et de matériaux qui permet un dialogue entre toutes les couches d’expériences, réelles ou fictives, personnelles ou collectives, déclenchées par l’imprégnation de l’atmosphère de la ville et de l’histoire du lieu.

Aux photographies retravaillées numériquement et imprimées sur papier grand format puis collées ou projetées sur différents supports dont les murs d’exposition, l’artiste associe des projections de vidéos en boucle, et des systèmes d’éclairage qui lui autorisent une certaine monumentalité et un déploiement dans la totalité de l’espace d’exposition. Les jeux de transparence et de lumière, combinés au mystère des images manipulées et projetées dans l’espace ou sur des structures plongent le spectateur au cœur d’une expérience visuelle dynamique et déstabilisante , où alternent réalité et fiction.

Astrid Busch a souhaité également associer à cette installation l’œuvre d’un jeune artiste berlinois Max Sudhues qui lui aussi travaille sur la lumière et l’environnement quotidien. Il présente une vidéo dans l’espace de la Box.